Le Nivolet Revard (partie 2).
Me voilà sur le parking de la course, à environ 1 kilomètre du site du départ. JE prends mes petites affaires et me dirige sur le site pour retirer mon dossard et bien sûr les petits cadeaux de bienvenus qui font toujours plaisir.
Le temps est clément, ni trop chaud, ni trop froid et un joli soleil. Tout cela annonce une belle journée.
Après avoir fait ces quelques formalités je retrouve mes compères de l'AJA: Richard et Eric ( qui vont courir le 26km), Anne- Sophie, Nathalie, Valérie et Denis qui seront alignés sur le 51km.
Nous faisons quelques tours de stade et rentrons dans le SAS de départ. Nous nous mettons tout devant, d'abord parce que nous passons les premiers mais aussi parce que Anne- So court très bien et qu'elle peut jouer les premiers rôles dans cette course. Je constate très rapidement que les meilleurs sont affutés comme des allumettes (qui coourent vite et longtemps), alors pas de stress je suis sur d'être bien placé car je ne pourrait pas les suivre.
BANG !!
Le départ est donné, je pars psychologiquement et physiquement pour 8 à 9 heures d'effort. Les pentes dès les premiers kilomètres me rappellent que je n'ai pas beaucoup d'entrainement et que j'ai très mal dormi. Il va falloir passer au dessus de cela.
Je suis derrière Anne- So malgré tout et surtout malgré moi, je n'ai pas specialement l'aobjectif de coller sa foulée mais il se trouve que tant que je suis derrière c'est que je ne vais pas trop vite.
Je double dès les premiers hectomètres, Nathalie, Denis et Valérie.
Un petit coup de cul qui met très vite dans l'ambiance: le journée sera longue pourvu qu'il continu a faire beau.
Nous partons dans une descente lente et régulière qui nous amène très rapidement au pied du Malpassant (notre première difficulté).
La pente n'est pas très raide au debut mais je m'interdis tout de même de courir car c'est ma première course en montagne et je sais pas comment je vais gérer la suite alors prudence.
Nous montons en file indienne à environ 3 ou 4 km/h. la pente devient de plus en plus raide mais la douleur dans les jambes ne vient pas perturber la beauté de la vue sur le Lac et Aix les bains. Après environ 5 km d'ascencion, j'arrive au sommet et je ne vois plus Anne- So depuis pas mal de temps et je ne la verrait plus de la course.
J'attaque la descente dans un rythme effréné (c'est le point fort que j'ai travaillé ces dernières semaines). Je double beaucoup de monde. La descente arrive au premier ravito ou je prends le temps de boire un peu d'eau, du coca et quelques raisins. Puis me revoilà partipour attaquer le deuxième gros morceau de la journée: la montée à la croix du nivolet. la première ascencion se déroule parfaitement mais les premiers signes de fatigue musculaire font leur apparition dans la fin de la descente. Et oui cette ascension se fait en deux parties. Nous montons une première fois pour redescendre à une cascade et c'est ensuite que nous attaquons une très longue ascension pour arriver à la croix du Nivolet.
C'est dans cette ascension que j'ai coincé. Nous en sommes à environ 3 heures de course à ce moment là.
Je monte très difficilement et je constate que mes réserves d'énergies baissent à vue d'oeil. Je m'alimente et boit de l'eau mais rien n'y fait je suis en train de ralentir nettement le rythme. J'ai toujours un coup de moins bien alors je ne m'en fait pas et décide de monter en fractionnant. Je monte bien quelques mètres et récupère sur quelques secondes. Cette méthode n'est pas très efficace mais je n'avais que ça a faire à ce stade.
Puis au milieu de l'ascension Valérie me dépasse alors que je profitait du paysage adossé à un rocher. Je lui explique que je suis dans le dur. Elle se propose de la suivre et c'est ce que je décide de faire.
J'arrive à la tenir sur les 3/4 du reste de l'ascension en faisant le yo-yo mais il y a eu un moment où j'ai eu beaucoup de mal à ventilé et j'avais les jambes qui me brulaient.
Et puis quelques centaines de mètres plus loin, la délivrance: nous arrivons à la Croix du Nivolet. Plus de 4 heures environ de course. Je prends le temps d'admirer la splendide vue sur le Lac du Bourget et Aix les Bains. Le temps est toujours magnifique et j'ai chaud tout va pour le mieux. La plus grosse partie de la course en terme de difficulté est derrière nous mais il reste encore pas moins de 30km à courir (vraiment). Après quelques kilomètres dans des chemins (avec des coups de cul) j'arrive au ravito de la mi- course. Egalement une délivrance.
Mais aussi un moment de réflexion car je suis totalement vidé et un moral qui vient à baisser car cela fait bien plus d'une heure que je suis dans le dur.
Je décide de prendre une grande pause: etirements, coca, et tout ce qu'il y a à manger. Je me pose un peu sur un talus où non loin se trouve la radio course qui annonce pendant 5 minutes tous les abandons de la course. Je suis démoralisé d'autant plus que le dernier numéro de dossard annoncé se trouve assis juste à coté de moi (il est complètement fatigué). Je change de place et décide de poursuivre.
Je trouve un rythme correct pour repartir. Nous empreintons les pistes de ski de fond de la station de la Feclaz. Elles sont pour la plupart encore enneigées. Sympa pour le bronzage et la fraicheur mais difficile au niveau des appuis. Surtout qu'au moment où je passe le chemin dessiné par les précédents concurents se transforme en boue.
Après une ultime ascension sur le sommet du Revard. Cette ascension se passe bien je la passe sans grande difficulté avec quelques concurents. Il reste une vingtaine de kilomètres à courir.